Outre les risques d’incendie qu’il génère et les troubles de voisinage causés par les odeurs et la fumée, le brûlage des déchets végétaux ménagers contribue significativement à la dégradation de la qualité de l’air et nuit à l’environnement et à la santé.
A titre indicatif et au niveau des rejets polluants, 50 kg de végétaux brulés équivaut à 13 000 km parcourus avec un véhicule diesel récent.
En effet, le brûlage des déchets végétaux est une combustion peu performante. Elle émet une très grande quantité d’imbrûlés, en particulier si les végétaux sont humides. Les particules véhiculent des composés cancérigènes. Le brûlage des déchets émet également du monoxyde de carbone. En outre, la toxicité des substances émises peut être accrue quand sont associés d’autres déchets comme des plastiques ou des bois traités.
Ces émissions constituent un impact local fort sur les concentrations en particules pouvant engendrer des épisodes de pollution et ont des conséquences multiples :
sur la santé des personne à l’origine du feu et de la population environnante
sur l’augmentation des risques d’incendie
sur les milieux naturels, les cultures et les bâtiments (salissures, dégradations)
sur la destruction de ressources végétales pour lesquelles il existe des solutions alternatives de valorisation (dépôt en déchèterie, composteurs, plateformes de broyage et de compostage…)
Une pratique strictement interdite
Dans le Puy-de-Dôme, l’arrêté préfectoral du 2 juillet 2012 précise l’interdiction permanente du brûlage à l’air libre ou à l’aide d’incinérateurs individuels des déchets végétaux et non végétaux des particuliers.
Cette pratique est passible d’une amende maximale de 750 euros (amende de 4ème classe). Des arrêtés spécifiques sont pris par département pour réglementer les différentes modalités, en distinguant en général le cas des végétaux ménagers et assimilés de celui des activités agricoles et forestières.
Pour rappel, les déchets végétaux ménagers sont les déchets issus de l’entretien des jardins des ménages mais également des parcs et espaces verts des collectivités territoriales (feuilles mortes, déchets d’entretien de massifs, éléments issus de la tonte des pelouses, de la taille des haies et d’arbustes, d’élagages, de débroussaillement…)
De même, les dépôts sauvages de déchets végétaux sont interdits partout, y compris sur les chemins, en lisière de forêt ou au bord des rivières.
Des alternatives simples au brûlage existent pour transformer les « déchets » végétaux en ressources
A travers des pratiques de jardinage naturel (culture d’espèces à croissance lente, tonte mulching, paillage, compostage…), il est possible de réduire et de valoriser ses végétaux au sein même des jardins. Résidus de tontes, feuilles et branches ne sont alors plus des déchets à éliminer mais des ressources locales précieuses pour une gestion plus durable de nos espaces de vie.
Enfin, si vous n’avez pas la possibilité de réutiliser vos déchets végétaux dans votre jardin, déposez-les en déchèterie afin qu’ils puissent être valorisés en compost. Le niveau de particules qui pourraient être générées par le brûlage de végétaux est bien supérieur à celui du trajet."